Les crédits Disques Pathé Marconi Paroles & Musique N. Peyrac Direction d’orchestre J. Musy Direction artistique et réalisation C. Dejacques
Photo T. Boccon-Gibod
La petite histoire
1976 QUAND PLEURE LA PETITE FILLE
Décidément, avec Claude Dejacques et Jean Musy, ma spécialité était d’apporter une chanson de dernière minute alors que le disque était plié, terminé… Ce devait être extrêmement énervant pour eux, mais d’un autre côté, ça laissait une vraie place à l’improvisation, et le talent et l’inventivité de Jean Musy pouvaient vivre leur vie en roue libre… J’adorais chanter quelquechose à Musy et le voir se mettre au piano pour partir sur une idée… Je ne jouais pas du tout de piano à l’époque et voir Jean apporter une âme à ce que je lui avais chanté grâce au déplacement de ses doigts sur un clavier, c’était extraordinaire… Donc ce 3ème album est terminé et je débarque avec ma petite chanson et Musy se met au piano. La chanson, je crois l’avoir commencée un soir à Cannes, pendant la tournée que je fais avec Serge lama… Dans les coulisses, je parle beaucoup avec une sublime jeune fille brune aux cheveux courts, à un moment donné, dans la soirée, elle se met à pleurer à chaudes larmes, je ne suis pas certain que ce n’était pas de ma faute, j’avoue avoir un peu oublié, mais ce dont je me souviens c’est que ces larmes ont été le déclencheur de l’écriture, la suite ayant été rédigée quelques temps plus tard à paris où ma fille venait de naître… Il est évident que ses larmes à elle ont aussi contribué à apporter de l’eau au moulin de la chanson… Pour embellir encore l’enregistrement, une fois de plus Jean Musy fait appel au talent infini d’un accordéoniste inspiré nommé Roland Romanelli… Moi je travaillais déjà avec lui sur scène après l’avoir rencontré pendant l’enregistrement de J’avais un fils, chanson encore une fois apportée à la dernière minute lors des séances de D’où venez vous. Je ne sais pas ce que me fait cette chanson, mais je ne peux pas envisager de concerts avec des cordes dans de belles conditions sans avoir envie de chanter Quand pleure la petite fille… Mon ami Will Jennings, l’auteur entre autres de la chanson du film Titanic chantée par Céline Dion, a écrit il y a quelques années un très beau texte anglais sur cette musique et cette chanson s’intitule There’s a plane forever leaving, traduction Il y a toujours un avion qui s’en va, comme quoi, les mêmes musiques n’inspirent pas forcément les mêmes textes!
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