Les crédits Disques Pathé Marconi Paroles & Musique N. Peyrac Arrangements et dir. d’orchestre R. Romanelli /J. Musy Enregistré entre juin et décembre 1979 Réalisation artistique C. Dejacques

Photo T. Boccon-Gibod

La petite histoire

1978 Je t’aimais, je n’ai pas changé

Il y a des chansons qu’on aimerait mieux ne pas écrire, comme un titre qui parlerait de la disparition de quelqu’un qui nous toucherait de près! Ma mère s’éteint le 13 mai 77 à midi des suites d’une leucémie fulgurante et bien sûr d’un coup la douleur immense et la première confrontation avec la notion de jamais plus, notion qui jusque là était plutôt pour moi quelquechose d’abstrait… J’ai écrit la chanson d’une traite quelques heures ou quelques jours plus tard et j’ai voulu qu’elle donne son titre à l’album qui devait sortir en 1978… Le disque est empreint de cette tristesse inspirée par la disparition de ma mère, il est aussi teinté de l’arrivée inopinée d’une histoire d’amour intense qui ruinera d’un coup le peu d’équilibre de ma vie… Roland Romanelli se chargera des arrangements et de la réalisation du disque, il écrira des cordes spendides sur une chanson que je ne chante jamais parcequ’elle est trop longue mais que j’aime profondément, une chanson écrite à mon retour d’un voyage au Sénégal et qui s’intitule Les remparts de Gorée… C’est encore aujourd’hui peut être la chanson préférée de mon frère Alain! Quand l’album Je t’aimais je n’ai pas changé a été présenté aux média, Pathé, qui ne faisait pas les choses à moitié, à organisé un voyage à Venise pendant un week end du mois de janvier 78, on avait même eu droit à l’hôtel Danieli, LE palace de Venise, mais ce que je garderai comme souvenir, c’est l’image du directeur général de Pathé se levant pour prononcer quelques phrases à la table du restaurant où tous les invités déjeunaient et disant qu’il fallait me pardonner si je n’avais pas cette fois ci fait un disque commercial… Il n’avait vraiment rien compris à ce qui peut motiver l’écriture et au fait que parfois, bien qu’on prétende que le spectacle doit continuer, on préfère être triste que faire semblant d’être heureux, parce que dans ces moments là on ne joue plus!

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