Disques UNE Musique Paroles et Musique N. Peyrac Réalisation N. Peyrac écrit et enregistré entre juillet 1993 et janvier 1995 à Montréal, en Bretagne, à Los Angeles et à Paris P Productions Tutti Quanti Photos C. Valiquet
La petite histoire
Quels qu’aient pu être les hauts et les bas de ma vie, ce qui m’a toujours aidé à rebondir c’est le fait d’avoir toujours gardé ce qu’il fallait pour travailler à portée de la main, quand je dis ce qu’il faut pour travailler, je ne parle pas de guitare ou de papier blanc et de stylo, je parle de matériel d’enregistrement et d’élaboration sophistiquée d’ambiances et de rythmiques, tout ce qui permettra éventuellement de continuer à élaborer des maquettes presque définitives pour pouvoir faire écouter à des maisons de disques des projets en cours d’aboutissement… Il y a de moins en moins de directeurs artistiques de la trempe d’un Claude Dejacques ou d’un Jacques Bedos, ces gens là n’existent quasiment plus… Ils ont été remplacés par certaines personnes capables d’avoir un avis en écoutant une chanson déjà orchestrée avec une voix presque définitive, des types ou des filles qui n’ont pas toujours comme leurs prestigieux prédécesseurs la capacité d’imaginer à partir d’une maquette voix piano ou voix guitare ce que pourrait éventuellement devenir une chanson… Reconnaissons aussi que l’époque a changé, et que moi par exemple, comme beaucoup d’autres, je n’écris plus comme j’écrivais en 1975, je me sers des outils d’aujourd’hui, ordinateurs et autres échantillonneurs… Tout ça pour dire que quand je suis parti à Montréal, même si je n’avais pas emporté grand chose, ce que j’avais c’était du matériel pour pouvoir commencer à travailler sur un album et même en enregistrer les bases… Mi 94, alors que je suis à Montréal depuis un an, je pars à Los Angeles avec mes bandes sous le bras rejoindre le fidèle BruceGaitsch qui m’ouvre toutes grandes les portes de son studio, il a persuadé quelques uns de ses potes de venir jouer avec nous et nous passons trois semaines, début septembre, à finir un album qui pour l’instant n’a pas de titre et surtout pas de maison de disques prévue… Un rendez vous chez Une Musique en octobre grâce à quelqu’un qui m’aimait bien me permet de rencontrer et d’apprécier beaucoup Nadine LaïkBlanchard, qui dirige la boîte à ce moment là… Elle décidera de signer l’album et quand le disque sortira en 1995, j’aurai la chance de commencer la tournée promotionnelle avec quelqu’un que j’avais rencontré en 1993, Frédéric Delliaux, quelqu’un qui aidera beaucoup à faire de J’avance un succès assez important pour qu’au printemps 96 je m’installe, grâce à un producteur de concert nommé DenisMarais, au Casino de Paris pour 3 petites mais o combien mémorables soirées! Les concerts commenceront par un titre seul au piano enchaîné par J’avance, le titre qui ouvre le disque du même nom! Ce sera aussi grâce à cet enchaînement de circonstances que je rencontrerai Fabrice Gratien, qui assurait les claviers au Casino de Paris, Fabrice avec qui je travaille maintenant depuis 1996 et autour duquel s’est articulée la nouvelle équipe de musiciens et d’amis qui m’entourent!